La vie vient après la mort

Pour Mgr Bustillo, Frère François, en hommage amical

    Nous avons été un peu sonnés par le virus, endeuillés, meurtris, épuisés. Quand ont sonné les cloches au matin de Pâques, nous n’avons pas marqué un anniversaire, du type « il y a 2000 ans ». Nous avons communié avec ce Jésus révélé Christ au matin de Pâques. Celui qui, comme nous après le covid, paraissait vaincu, abattu, humilié sur le chemin qui menait au Calvaire, celui qui fut déposé dans une grotte, enfermé, « confiné », a été tiré vers la vie en plénitude.

Au petit matin, Pierre se rend à la grotte. Le cadavre n’est plus là, le linge est plié, tout est en ordre. Puis, dans un deuxième temps, le temps qu’il faut pour « réaliser » que ce que l’on voit est vrai, Pierre voit. Et croit. La résurrection n’est pas un choc, une violence. La Résurrection de ce Jésus, que ses disciples ont accompagné et aimé, accomplit ce que dit l’Écriture : la Résurrection, comme un ouvreur de piste à la montagne, ouvre pour tous les hommes le passage de la vie à la Vie, de la vie qui conduit à la mort, à la Vie en plénitude.

La pierre roulée de la grotte est une porte ouverte qui ne se refermera pas. Posons le regard sur les virages du parcours de notre vie, et repérons les choix que nous avons conduits à la lumière de la Résurrection, selon notre rythme et la manière que Dieu veut pour nous.

Aux lendemains de la Pentecôte, Pierre proclame à Césarée : « Là où il passait il faisait le bien ». Lui, Pierre, en a été témoin. Il est aussi témoin que Jésus est allé jusqu’à la mort pour se révéler en même temps qu’il nous a choisis comme ses frères qu’il est venu sauver. Pierre est témoin que le Père a tiré son Fils de la mort et nous a appelé à lui, par-delà notre péché.

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