Peut-on concilier "être" et "changement"

Pour mes amis des soirées théologiques, et pour Gilles Brault-Scaillet, Parménide du XXIe siècle !

  Revenons à la question des premiers sages de la Grèce. Comment peut-on parler du même dont on a dit : “il est”, redire encore “il est”, alors qu'il n'est plus le même être, qu’il a changé ? Autrement dit : comment peut-on concilier être et changement.

Un certain Héraclite (v. 560-480) s’attaque à la question. Celui-ci, à l’instar des penseurs de son entourage, a choisi la substance primordiale, le principe qui rend compte de la multitude. Il se démarque de ses collègues en ayant choisi le feu pour principe. Mais pour autant, cette substance n'a pas de pouvoir discrétionnaire et doit conjuguer avec d'autres substances, comme l'eau, par exemple, qu’on lui oppose. Car Héraclite voit le monde animé d'un mouvement perpétuel, fondé sur l'opposition des éléments cosmiques.

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