Pour Jean-Louis de Souza, que j'ai longtemps admiré sur les rings, dont j'aime l'amitié
Longtemps on a exalté les valeurs morales du sport pour le justifier et l’encourager. Aujourd’hui, les conséquences liées aux enjeux du sport ont entraîné une réflexion sur sa pratique. Il s’agit moins de valoriser le sport que d’inscrire sa pratique à l’intérieur de règles précises en dehors desquelles le sportif s’exclut.
Pourquoi ?
Les enjeux ont donné au sport une nouvelle dimension. Les sportifs de haut niveau sont aujourd’hui le jouet d’un développement du culte de la personnalité sportive. Dans l’Empire romain les jeux ressemblaient à un culte idolâtre. On en vient aujourd’hui à ranger les héros des stade, intouchables et traqués, adulés ou conspués, avec les génies ou les dieux que la transcendance met à distance du destin du commun des simples mortels. N’a t-on pas couronné “l’Aigle des Montagnes” (1) auréolé “l’Ange vert” (2) ? La fascination qu’exercent les sportifs confine au sacré.