Citoyen ou rien. Le sujet, chez Jean-Jacques Rousseau

Pour Henri-Luc et Paule, avec mon affection

   Le sujet serait né bon. La société l’aurait perverti. La thèse de Jean-Jacques Rousseau est à l’opposé de celle de Thomas Hobbes, lequel proclamait que “l’homme est un loup pour l’homme”, un être méchant à l’état de nature, mû par le souci du profit, de la sécurité et de la réputation personnelle. Pour J.J. Rousseau, la conduite de l’homme ne résulte pas d’un jeu de forces mécaniques et d’une soumission aux passions, à la recherche de la conquête d’autrui par la violence ou par la ruse. L’homme est un être sociable, perfectible et raisonnable.

Quelle est la valeur inaliénable principielle ? Rousseau choisit la liberté — “La liberté ou la mort !”—, Alors que pour Thomas Hobbes la valeur inaliénable est la sécurité. Liberté et sécurité seraient-elles inversement proportionnelles ? La Boétie montre que l’esclave peut préférer se réfugier dans l’aliénation (1).

Les hommes seraient faits pour vivre ensemble, pense Rousseau. Il suffit pour cela d’un contrat qui permet d’instaurer la loi grâce à laquelle la violence serait maîtrisée.

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